La réponse du ministre à notre question relative aux associations naturalistes nous est parvenue hier. Nous lui avions signifié notre inquiétude quant à la pérennité de leur mission, et les problèmes de financement que rencontre l'AFB en direction des associations de terrain. Les ARB, quant à elles, ont du mal à assurer l'ensemble de leurs missions, les difficultés sur le terrain se multipliant. À cela s'ajoutent le fait que les conventions pluriannuelles ont de plus en plus du mal à aller jusqu'à leur terme et la difficulté d'obtenir des financements européens, les dossiers étant très compliqués à monter.
Le ministre convient que ces associations se trouvent dans une situation très fragile, et qu'elles sont des forces vives indispensables – leur importance a été soulignée dans l'axe 5 du plan Biodiversité – mais il ajoute : « Cependant, nous incitons à la plus grande prudence quant à tout engagement inconsidéré sur une hausse des financements publics dans ce domaine ». Ce sont des propos préoccupants à l'aube de la création de la nouvelle agence.
Le ministre a toutefois le mérite de préciser : « Il convient de ne pas laisser penser que le ministère de la transition écologique et solidaire et ses opérateurs ne mèneront aucune action en la matière ». Je l'en remercie.
Il nous renvoie par ailleurs aux agences de l'eau pour les actions de terrain à mener en matière de restauration des milieux humides et aquatiques et à l'AFB pour la poursuite des actions dans le domaine de la configuration des atlas de la biodiversité. Il souligne l'intérêt des ARB, et considère les financements européens comme étant une manne dans un contexte de financements « encore trop rares ».
Mesdames et messieurs, j'aimerais connaître votre sentiment quant aux réalités du terrain, telles que vous les font remonter les groupes qui étudient les mammifères, les oiseaux, les invertébrés…