Intervention de Antoine Herth

Réunion du jeudi 6 décembre 2018 à 9h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Herth :

Je reviens d'un déplacement en Bulgarie du groupe d'amitié avec ce pays, et je dois dire que nous avons fait l'objet d'un véritable pilonnage sur la question de la taxe carbone et sur la position française en matière de transition énergétique. Je voudrais donc vous poser une question simple : la programmation pluriannuelle de l'énergie en France est-elle susceptible d'être affectée par des débats, qui pourraient être intenses, au sein du Conseil européen ? Nous nous trouvons en effet dans un contexte européen, et je pense qu'il serait utile que vous nous éclairiez sur ce point.

En ce qui concerne les transports, je ne suis pas inquiet, monsieur le ministre d'État, car je crois que les industriels, en particulier ceux de notre pays, ont pris la mesure des enjeux. En revanche, c'est une véritable révolution industrielle qui est en cours et il faut que les industriels trouvent le rythme, qu'ils fassent les bons choix technologiques et surtout qu'ils soient raccord avec les besoins de la clientèle. Vous avez beaucoup communiqué sur la voiture électrique, ces dernières semaines, mais on voit sur le terrain qu'il y a une incompréhension. J'ai eu l'occasion de rencontrer une association d'utilisateurs de voitures électriques, l'ACOZE, qui est peut-être la plus importante dans ce domaine. Comptez-vous vous appuyer sur ce réseau pour faire passer des informations, notamment sur les points de recharge, qui sont finalement beaucoup plus nombreux qu'on le pense ?

S'agissant du bâtiment, je crois qu'il y a, là aussi, un problème majeur de communication. Il faut se mettre à la place de nos concitoyens. La plupart des informations qu'ils reçoivent sont des appels publicitaires : 9 sur 10 concernent les factures d'électricité, l'isolation ou d'autres sujets encore. En réalité, nos concitoyens n'entendent absolument pas ce que nous disons ici et ils ne savent pas ce que nous prévoyons pour l'avenir. Quelles incitations le Gouvernement pourrait-il créer ? Je pense, par exemple, à l'accès aux Espaces Info Énergie, qui sont nombreux, et aux dispositifs de tiers-financement pour la rénovation des bâtiments. Prévoyez-vous un plan de communication ?

Je vous remercie d'avoir découplé la fermeture de la centrale de Fessenheim et l'ouverture de celle de Flamanville, car cela permet de sécuriser le personnel. En revanche, une de vos déclarations m'a inquiété : vous avez déclaré que, pour ne pas déstabiliser des territoires et pour permettre la construction de nouveaux réacteurs, les sites nucléaires ne seraient pas définitivement fermés. Afin de construire l'avenir, il est important de savoir si le site de Fessenheim sera fermé ou non.

Enfin, je suis préoccupé par la campagne de Greenpeace contre les installations classées pour la protection de l'environnement. Les installations de méthanisation en font partie, et cela pourrait freiner le développement de cette activité.

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