Notre position dans le paysage énergétique européen et mondial dépend de notre volonté politique. Ne plus être à la merci des instabilités géopolitiques, des gisements de terres rares et sources d'énergie détenus par des tiers conforte la sécurité d'un pays. Nous savons tous depuis longtemps que les guerres ne se font pas seulement avec des armes. Nous sommes en retard sur notre trajectoire de baisse des émissions de gaz à effet de serre alors que tous les rapports scientifiques récents alarment sur le réchauffement climatique.
Si nous voulons respecter nos engagements en matière de baisse des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030 pour aller vers la neutralité carbone à l'horizon 2050, nous devons impérativement développer l'hydrogène comme vecteur énergétique pour les mobilités, les réseaux de chaleur via les smart grids, la production et le stockage d'électricité. Il permettra de faire face à l'intermittence des énergies renouvelables, à la décarbonation du gaz et à la réduction de la part du nucléaire. Se limiter au tout électrique pour la voiture est une erreur car les batteries ne sont pas écologiques et, pire, seront importées à 80 % de Chine.