C'est cette politique profondément injuste et inhumaine qui nourrit la colère, le désespoir et le chaos dans le pays. C'est donc la responsabilité politique de l'exécutif – votre responsabilité ! – qui se trouve directement engagée aujourd'hui. Un minimum de lucidité vous aurait conduits à changer de politique ou à présenter la démission de votre Gouvernement. Cette lucidité vous a fait défaut. En déclarant d'abord fièrement que vous ne changeriez pas de cap, guidés par le matraquage fiscal des classes moyennes et défavorisées, vous avez assumé le mot d'ordre qui anime votre action : droit dans les bottes – mais aussi, de fait, droit dans le mur.
Quant à vous, chers collègues de la majorité, c'est parce que cette réalité vous échappait que je vous reprochais, en juillet dernier, d'être les intestins silencieux de la bouche élyséenne, de simples digéreurs de la parole présidentielle.