Sous le charme de Jupiter, vous avez ainsi avalé aveuglément les raisins de la colère. C'est cette auto-intoxication en vase clos qui explique votre impuissance prolongée. C'est ainsi qu'est venu le temps de la cacophonie, inédite au sein d'un Gouvernement, le temps des déclarations contradictoires et des annonces qu'il nous a fallu décrypter. Et notre verdict est sans appel : les quatre mesures d'urgence annoncées pour restaurer le pouvoir d'achat ne sont que des mesurettes qui s'inscrivent dans votre agenda libéral.
Parlons du SMIC. Le Président a annoncé une augmentation de 100 euros ; l'annonce a pu faire mouche mais, une fois décryptée, elle est bien loin de ce qui pourrait être vu comme un geste généreux. Car il faut dire la vérité : ce n'est pas le SMIC qui augmentera au 1er janvier, mais la prime d'activité, elle-même financée par les contribuables. Ce n'est pas l'ensemble des salariés au SMIC qui bénéficieront de cette bonification, mais seulement ceux qui seront éligibles, avec des taux variables et sans profiter de droits supplémentaires au chômage et à la retraite. Et ils devront réclamer leur augmentation par des démarches administratives.