Nous ne pouvons pas déplorer d'être trop informés. Si nous ratifions cette décision aujourd'hui, c'est parce qu'il est nécessaire qu'elle soit validée par tous les États membres de l'Union européenne, selon leurs procédures internes, pour entrer en vigueur à l'échelle de l'Europe.
Je crois que s'il y a bien une institution sur laquelle nous devons éviter de jeter l'opprobre, c'est bien le Parlement européen, démocratiquement élu. Par ailleurs, nous n'avons peut-être pas la même vision de ce que doit être l'Europe. Mais, en tant que membres de la commission des Affaires étrangères, nous constatons tous à quel point le monde est instable. Par mon expérience des théâtres d'opération, j'ai vu Sarajevo, Beyrouth et Abidjan en pleine guerre, et je peux vous dire combien j'ai été choquée de voir l'état de Paris le week-end dernier. J'en tire une conviction profonde : l'union fait la force, et le chacun pour soi n'est pas une solution.