Nos difficultés à accéder à des enveloppes de l'Union européenne fléchées pour la France me rendent folle. J'ai rencontré des négociants en vin du Saumurois qui me disent : « Nous voyons bien, dans les salons internationaux, que tous les autres pays européens arrivent à toucher leurs fonds et à être compétitifs ; quant à nous, le coût que représente le fait de monter un dossier est supérieur au gain que l'on peut espérer en tirer ». Je mets en oeuvre au sein de ma circonscription une initiative qui s'appelle « Un fruit à la récré ». Cela peut paraître futile, mais ce projet a une vraie vocation économique, écologique et sociale. Le but est que tous les enfants de Saumur aient pour goûter un fruit financé à 100 % par l'Union européenne. Pour cela, j'ai affronté une montagne administrative et au bout de dix-huit mois, enfin, ce projet va pouvoir se matérialiser. Mais il m'aura fallu dix-huit mois ! Alors que la France consomme à peine 10 % de son enveloppe de fonds européens fléchés. C'est inadmissible ! Des volontés politiques, des idées, des ambitions sont noyées sous la technocratie.