Mais on sait quelle suite a été donnée au discours de Poligny, et pour cause : après les mots, quand il s'agit de faire réellement, concrètement le bilan du libéralisme, de reconnaître ses échecs, tout devient plus compliqué ! Tout devient plus compliqué quand on continue de vouloir s'enfermer dans la nasse de la contractualisation censée régler des déséquilibres. Aussi, nous attendons de savoir, monsieur le ministre, sur quoi portera l'intervention annoncée de la puissance publique. De fait, après les sonneries de clairon et les roulements de tambour, il faudra bien intervenir sur le fond du problème, c'est-à-dire agir directement dans le rapport des forces entre des acteurs économiques aux capacités d'action totalement déséquilibrées.