Vous vous interrogez, chers collègues, sur l'urgence qu'il y aurait à légiférer et sur l'opportunité de légiférer dès cet été. L'urgence à légiférer nous semble suffisamment justifiée par le fait notre pays compte 6,6 millions de chômeurs. Vous vous interrogez sur l'urgence à légiférer, mais aussi sur la question de l'égalité entre les femmes et les hommes. Vous devriez savoir que ce sont les femmes qui sont aujourd'hui les plus durement touchées par le chômage dans notre pays. Vous vous interrogez sur l'urgence à légiférer, alors que vous savez pertinemment que le chômage structurel est une exception française.
Pour notre part, au sein de la majorité, nous refusons qu'on soit condamné à choisir entre deux options : subir les mutations économiques ou être assigné à résidence. Vous avez fait référence à une intervention du candidat Emmanuel Macron, que vous avez plus qu'allègrement caricaturée. Il avait dit une chose très simple pourtant : les jeunes de nos quartiers ne devaient pas être forcés de choisir entre être dealer ou chauffeur Uber. Nous voulons qu'ils soient maîtres de leur destin, nous voulons qu'ils ne soient plus assignés à résidence. C'est la raison pour laquelle nous légiférons, et que nous légiférons en urgence.