Ma question s'adresse à M. le ministre de l'économie et des finances. J'y associe mes collègues du groupe UDI, Agir et indépendants, ainsi que mon collègue de la Somme Jean-Claude Leclabart.
« Y a plus de Benco, nulle part ! » : cette célèbre réplique de Franck Dubosc – alias Patrick Chirac – dans le film Camping pourrait bien quitter le monde cinématographique pour devenir une réalité économique si nous ne réagissons pas très vite.
La société Nutrimaine, qui détient la dernière usine au monde à fabriquer les célèbres poudres chocolatées Banania et Benco, envisage très sérieusement de la délocaliser en Allemagne, où est basé son actionnaire principal, Kruger. La commune de Faverolles, dans le département de la Somme, héberge l'usine historique où sont produites ces marques emblématiques.
Rien, parmi les arguments développés par la direction de l'entreprise, ne justifie sérieusement sa délocalisation. Le résultat financier du site est stable. La profitabilité annuelle moyenne s'élève à 11 %. L'outil de production est bon – il a obtenu le score de 98 % au test de certification de qualité IFS.
Les salariés sont animés d'un véritable esprit d'entreprise et de famille et, par-dessus tout, ils sont très fiers de leur entreprise.
Alors que Banania a célébré son centenaire en 2014, il serait inconcevable que cette marque mythique quitte notre territoire, d'autant plus que le marché de l'entreprise est essentiellement français. Fermer la dernière usine produisant du Banania et du Benco dans notre pays constituerait l'abandon d'un élément fort de notre patrimoine économique national !