Après s'être engagé au cours de la campagne présidentielle, dans un discours prononcé – au hasard ! – , le 10 décembre 2016, à « protéger le pouvoir d'achat de tous les retraités modestes », Emmanuel Macron, désormais Président de la République, a déclaré le 10 décembre dernier : « Pour les retraités qui touchent moins de 2 000 euros par mois, nous annulerons la hausse de la CSG subie cette année. »
Entre 2017 et 2018, tous les retraités auront subi une hausse de 23 % de la CSG, soit 1,7 point. Ce que le chef de l'État n'a pas dit, ou ce que vous n'avez pas voulu entendre, madame la ministre, c'est que seuls les retraités célibataires bénéficieront de ce seuil de 2 000 euros, car il n'en est pas de même pour les couples. En l'occurrence, mieux vaut ne pas être marié, car là, les choses se gâtent. Pour les couples retraités, les revenus ne devront pas excéder 2 886 euros par mois, ce qui fait 1 443 euros chacun.
Qui plus est, sont pris en compte les revenus globaux et non pas le seul montant de la retraite. Vous laisserez également de côté 3,5 millions de retraités pour qui la hausse de la CSG sera maintenue.
Madame la ministre, le Président de la République aurait-il parlé trop vite, sans réelle préparation, ce qui serait étonnant ? À moins que ses annonces ne soient pas respectées par le Gouvernement ? Comptez-vous rétablir l'équité pour que le seuil de 2 000 euros s'entende par personne retraitée, indépendamment de la situation matrimoniale, afin de leur redonner du pouvoir d'achat ?