Bien que nous n'ayons pas eu encore vraiment le temps de dégager une position de groupe, je vais essayer de fixer les lignes au vu de l'urgence.
Le groupe du Mouvement Démocrate et apparentés n'a pas déposé d'amendements sur ce texte que nous allons accompagner et qui va dans le bon sens.
Lorsque je relis les déclarations du Président de la République, j'ai le sentiment que la promesse est remplie s'agissant de l'augmentation du SMIC de 100 euros, même si on peut s'autoriser à réfléchir dans le futur à une revalorisation des bas salaires. Il y a l'urgence et le vecteur : dont acte. Nous soutenons la méthode.
Les heures supplémentaires constituent également un élément important du pouvoir d'achat.
En ce qui concerne la notion de foyer fiscal ou de foyer familial, il conviendrait de réfléchir assez rapidement – mais cela n'engage que moi – à la notion de rémunération du travail. Je reste persuadé que c'est un symbole important. Il fallait une mesure d'urgence : on l'applique et elle sera lisible immédiatement. Mais peut-être faut-il engager une vraie réflexion sur une augmentation des bas salaires sans fragiliser les entreprises.
Enfin, une partie de ces mesures d'urgence sera financée par le déficit, ce qu'on peut tout à fait comprendre. Mais il ne faut pas s'interdire de réduire certains déficits, d'aller chercher d'autres ressources fiscales. Il faudra un projet de loi de finances rectificative ou un projet de loi de financement de la sécurité sociale rectificative afin de trouver d'autres moyens de ressources, car je reste persuadé que l'augmentation du déficit nous fragilise au niveau européen.