Je soutiendrai moi aussi cet amendement, qui présente également l'intérêt de nous permettre de comprendre comment nous en sommes arrivés à la situation actuelle : la suppression notamment de 10 000 postes de policiers et de gendarmes durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, s'est inévitablement traduite par l'obligation pour les personnels restés en poste de faire des heures supplémentaires – mais le raisonnement vaut pour tous les secteurs de la fonction publique où le travail des personnels revêt la forme d'une servitude qui les empêche de refuser d'effectuer des heures supplémentaires.
Le rapport demandé peut nous éclairer sur l'ampleur de la perte de pouvoir d'achat des policiers, mais aussi sur le nombre de fonctionnaires qui serait nécessaire pour accomplir la tâche que l'on attend d'eux. Il serait d'autant plus intéressant de connaître cet élément que l'état de fatigue – pour ne pas dire d'épuisement – des policiers, au-delà de l'hommage qu'ils méritent, est très certainement à l'origine de certains actes qu'on peut considérer comme anormaux, commis par eux au cours des opérations de maintien de l'ordre face aux manifestations des « gilets jaunes ».