Nous nous réjouissons de pouvoir débuter dès ce soir l'examen de ce texte important, qui répond à une détresse sociale par des mesures urgentes, fortes et efficaces. Nous espérons qu'il sera adopté conforme par les sénateurs vendredi afin que, dès le mois de janvier, les Français puissent bénéficier de ces avancées. J'imagine que les députés de l'opposition attendent aussi ce débat, dont je ne doute pas qu'il sera à la hauteur.
J'ai une question, en marge du texte : le Gouvernement a décidé d'augmenter de façon conséquente la prime d'activité, son périmètre et le nombre de bénéficiaires. Pourrait-on mener, entre cette mesure et le plan pauvreté, une réflexion accrue sur la situation des personnes, souvent des mères célibataires, qui ont un petit boulot à temps partiel, rémunéré moins de 800 euros par mois, au-dessous de 0,8 SMIC et qui, par conséquent, ne sont pas concernées par cette mesure ? Je pense notamment aux auxiliaires de vie scolaire. Elles ont les plus grandes difficultés du monde à joindre les deux bouts, et nous recevons dans nos permanences leurs courriers, leurs appels à l'aide. Ces personnes, des femmes surtout, souhaiteraient avoir un travail à temps plein qui leur permette d'augmenter leur niveau de vie, de sortir de la pauvreté et de pouvoir s'occuper correctement de leurs enfants. Quel geste pourrions-nous envisager ? Pourrions-nous pousser cette réflexion dans le cadre des travaux en cours ?