À l'ANAH, nous utilisons un dispositif d'évaluation énergétique. En effet, il nous semblait important de montrer un état initial et un état final du logement en fonction des différentes typologies de projets possibles. Cela permet de raisonner en tenant compte de la performance initiale et de la performance finale possible. À cet égard, je rejoins les propos de Christophe Boucaux, qui invitait à raisonner sur la consommation du ménage plutôt que sur des valeurs absolues, qui sont des valeurs d'ingénieur et pas forcément d'usager. Aussi importe-t-il de retenir des notions de valeur d'usage du logement plutôt que des notions de valeur théorique qui ressemblent plus à des valeurs de politique publique.
Par ailleurs, nous distinguons la formation et le conseil apportés par les plateformes de l'accompagnement, qui est une prestation payante à la charge du propriétaire et que nous subventionnons. Nous considérons que cet accompagnement est un élément extrêmement stratégique dans la réussite du programme « Habiter mieux » dans la mesure où il développe d'abord des métiers d'ingénierie d'accompagnement, et notamment la question de la pédagogie vis-à-vis du propriétaire. À une époque, nous avions milité avec l'ADEME pour que le CITE intègre dans sa dépense subventionnable l'accompagnement et l'audit, c'est-à-dire l'évaluation et les outils d'ingénierie. Ceux-ci sont pour nous essentiels pour faciliter l'aide à la décision des propriétaires. Ils peuvent être portés par différents partenaires, qu'il s'agisse des opérateurs d'ingénierie ou d'entreprises RGE.