Il tend à faire en sorte que votre promesse d'une hausse de 25 % devienne réalité. Je m'explique.
Selon les chiffres présentés – 7 milliards en 2018 et 8,3 milliards en 2022 – , vous constaterez que la hausse n'est que de 18,6 %. Par un calcul astucieux, vous cherchez à démontrer que la hausse de 25 % est bien réelle, mais à partir de 2017, sans que vous l'affichiez. En annexe, la hausse mentionnée est de 24 % et non plus de 25 % – on a perdu 1 % au passage. Et, dans cette même annexe, l'augmentation entre 2017 et 2018 est de 3,9 %. Dommage que Cédric Villani soit absent ; il aurait pu nous donner un coup de main dans les calculs. Vous avez beau les refaire, à partir de 2017, le compte n'y est pas : on n'atteint même pas 24 % mais seulement 23 %.
Ma proposition mettra donc tout le monde d'accord : une augmentation de 25 % entre 2018 et 2022, ce qui portera les crédits à 8,75 milliards d'euros en 2022, soit un montant légèrement supérieur à la trajectoire initialement prévue mais plus à la hauteur des promesses dont vous n'êtes pas avare. Et je ne reviens pas sur les annulations de crédit en 2017, les reports de charge, la cavalerie budgétaire qui va avec. En tout cas, il serait plus honnête d'adopter cet amendement, qui correspond davantage à tout ce que vous racontez un peu partout.