Il vise à ajouter une phrase à l'alinéa 146 du rapport annexé, afin d'inviter l'administration à développer l'accès des chercheurs au milieu carcéral. Cette position, que je défends avec Aude Bono-Vandorme, tient à trois raisons.
Tout d'abord, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe a invité l'État français, par délibération, au Kirghizstan, à développer la recherche dans ce domaine, afin d'élargir son spectre au-delà des sciences sociales. Ensuite, le monde universitaire considère que le ministère de la justice – c'est un phénomène historique, dont vous n'êtes pas responsable, madame la garde des sceaux – n'aurait développé aucune relation institutionnelle avec lui. Même si des universitaires sont agréés, ils se sentent généralement écartés, ce qui conduit certains à regretter un développement de l'ignorance mutuelle.
Enfin, il est nécessaire de conduire une recherche interministérielle : aujourd'hui, seule votre administration est destinataire des rapports remis par les chercheurs agréés par vous-même. Sans doute le ministère de l'intérieur et d'autres ministères seraient-ils intéressés à mieux connaître l'évolution des mécanismes du passage à la radicalisation.
Or il convient, à cette fin, de disposer de données, ce qui implique de permettre à des chercheurs de travailler.