En tant que président du conseil régional, j'ai même été critiqué parce que j'avais donné une chance à une personne qui sortait de prison. Il m'a été reproché, y compris par des gens de justice, de recruter de telles personnes.
Les TIG sont essentiels pour la réinsertion. Si vous remettez un jeune dans la rue sans lui donner la possibilité de passer par un sas d'insertion, c'est un drame et cela conduit à la répétition des délits.
En tout cas, de nombreux maires seront bien contents d'entendre que l'exécution des TIG peut désormais être confiée à des structures de l'économie sociale et solidaire. M. Bernalicis n'a pas tort de dire que l'économie sociale et solidaire, c'est à la fois le marché et l'intérêt public – c'est vrai que ce n'est pas très clair – , mais beaucoup d'activités qui en relèvent sont strictement liées aux coopératives ou à des dynamiques de soutien et d'entretien.
Il est d'ailleurs très important d'avoir introduit, dans le code des marchés publics, la possibilité de privilégier les entreprises qui favorisent le développement durable ou relèvent de l'économie sociale et solidaire, car cela permet de faire jouer une forme de « concurrence sociale » lors de l'attribution du marché. Le fait d'intégrer plusieurs jeunes en difficulté dans ce cadre me semble une bonne solution. Parmi le flot des propositions qui figurent dans ce texte, celle-ci est, selon moi, une bonne piste. Je la voterai donc, à titre personnel.