Heureusement que nous sommes bloqués par cette convention relative au travail forcé ! Je ne vois d'ailleurs pas cela comme un blocage, mais plutôt comme une règle saine et positive. D'une part, c'est bon pour l'état de notre droit. D'autre part, le travail d'intérêt général suppose un peu de volonté de la part de l'individu qui reçoit cette peine. À défaut, celle-ci sera beaucoup trop subie et risque d'être contre-productive. Il ne faut pas se méprendre sur un certain nombre de jugements et de sanctions.
Je voudrais dire en quelques mots à mes collègues – cela m'évitera de reprendre la parole à ce sujet – que je ne m'oppose pas au travail d'intérêt général. Simplement, je souhaite qu'il reste ce qu'il est, un travail d'intérêt général. La véritable question est celle des postes d'encadrants. C'est pourquoi nous avons proposé la création d'une agence de la probation. Il faut effectivement aider les collectivités à financer et former des encadrants, sans quoi on ne pourra pas déployer cette mesure. Or je ne relève pas de très grande volonté politique en la matière.