Je suis très heureuse de me trouver devant votre commission.
La création de ce ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales a été voulue par le Président de la République et par le Premier ministre, afin qu'il y ait un interlocuteur unique pour les territoires et pour les élus que vous êtes, car les élus de la République sont tous les élus des territoires. Il nous est apparu que beaucoup de dossiers étaient à la limite des deux ministères. Le fait de rassembler les deux missions nous semble donc essentiel.
Bien sûr, je suis très honorée, de la confiance qui m'a été faite en m'attribuant ce ministère avec, à mes côtés, MM. Sébastien Lecornu et Julien Denormandie, ce dernier étant depuis le plus longtemps au ministère, puisqu'il était déjà aux côtés du ministre Jacques Mézard. Ce ministère a une particularité : il est extrêmement transversal. Au fond, c'est un ministère au service du parcours de vie des Français et de leur vie quotidienne : on y parle aussi bien du logement que du numérique et des déplacements. Ainsi, quand je vais sur les territoires et qu'on me dit : « Pourquoi n'a-t-on pas de prison à tel endroit ? », je ne peux me contenter de renvoyer au ministère de la justice, car on me répond immédiatement : « Mais vous êtes la ministre de la cohésion des territoires, donc vous devriez avoir une réponse ! ». Notre action revêt donc un aspect transversal extrêmement important. Cela doit amener toute l'administration à être au coeur des préoccupations des Français et au coeur des politiques que mène l'ensemble des ministères.
Je prends un deuxième exemple, qui a été évoqué sans cesse hier dans le débat tenu dans l'Eure devant les maires : celui de la démographie médicale. La démographie médicale est évidemment un problème de santé, mais c'est aussi, comme vous le savez, une politique de cohésion des territoires. Cet autre exemple montre de nouveau la dimension transversale de notre champ d'action. Dans le contexte actuel que connaît notre pays, il est évident que notre ministère est d'autant plus sollicité et se doit d'apporter d'autant plus de réponses, ou d'espoirs de réponses, ainsi que des politiques qui soient précises.
Le premier axe de notre politique est de faire plus pour les territoires les plus fragiles. Vous connaissez bien sûr nos politiques d'aménagement, à commencer par le programme « Action Coeur de ville ». Permettez-moi simplement de rappeler qu'il y a 222 villes concernées et que je vais signer la semaine prochaine la 222e convention, au Puy-en-Velay…