Intervention de Dominique Potier

Réunion du mercredi 16 janvier 2019 à 16h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

Madame la ministre, il est extrêmement agréable de dialoguer avec vous, parce que votre écoute semble authentiquement forte.

Le premier enjeu est celui de la prise en charge des urgences. Mon territoire a connu la restructuration industrielle lourde d'une multinationale et la décision du Gouvernement d'arrêter la construction d'une maison d'arrêt pour laquelle le territoire avait été mobilisé de façon expresse par le gouvernement précédent. Dans ce genre de situation, les préfets, sans impulsion du Gouvernement, tardent à entrer en dialogue. Pourra-t-on, à travers la future agence, obtenir des réponses coordonnées, rapides et efficaces en cas de crises graves mettant en cause la Nation dans son ensemble ?

Je souhaite évoquer trois séries de propositions qui simplifieraient grandement la vie de nos concitoyens et qui ne coûtent rien. Aussi ne pourrez-vous pas nous opposer l'argument financier pour ne pas les mettre en oeuvre.

La première consiste à mettre en cohérence les échelons de décision et d'ingénierie de l'État déconcentrés avec ceux que, héroïquement, les territoires ont mis en oeuvre pour former les nouvelles intercommunalités. En matière de sécurité, d'éducation, de santé, cela devient insupportable : on fait de la réunionnite, on passe son temps à coordonner, alors qu'il faut ordonner. Les arguments avancés n'ont rien à voir avec les efforts réalisés par les collectivités pour se mettre au niveau d'exigence qu'avait fixé la Nation.

La deuxième proposition concerne les coopérations ville-campagne en écho à la crise des gilets jaunes. Peut-on faire un continuum de services publics, de parcours résidentiels, de chaîne de services publics et privés évitant des ruptures entre les centres et les périphéries et réinventer de nouvelles coopérations ville-campagne dans la logique de polycentrisme maillé qui vous est chère ?

Troisièmement, est-on capable d'imaginer des indicateurs qui permettent de mesurer la performance d'un territoire, ce qui permettrait à des Français dont le revenu est en dessous du revenu médian, de vivre dignement sur le territoire parce que toute une chaîne de solutions serait apportée pour que le niveau des dépenses contraintes soit diminué ?

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