Un texte qui, dans sa philosophie générale, abstraction faite de quelques dispositions qui ne mangent pas de pain, n'a pas pour projet politique d'être au service de tous.
Un texte inspiré du libéralisme de notre président qui, comme l'âne court derrière la carotte, court derrière Bruxelles, à l'instar de ses prédécesseurs ; qui court derrière les promesses de l'austérité, ces promesses que l'on n'attrape jamais mais qui vous rattrapent comme elles rattrapent la France sur les ronds-points et dans l'addition des colères. Ce qu'il faudrait, c'est dételer l'âne, arrêter avec cette logique et ces sortes de carottes cultivées dans le jardin des économistes et des technocrates libéraux.
Je vous crois sincère, madame la ministre. Vous n'avez pas ménagé votre peine pour nous rassurer, mais je crains que vous n'ayez pas mesuré le risque que votre réforme impliquera dans la durée pour nos territoires.
Exagérons-nous ? Je vous renvoie aux effets de la réforme du code du travail sur le renoncement des salariés à la justice prud'homale. Je vous renvoie au regroupement des contentieux de proximité dans les chefs-lieux de canton, dû à la réforme Dati, menée hier par la droite.