Si le groupe Socialistes et apparentés votera ce texte, je voudrais néanmoins vous dire franchement les choses : vous arrivez avec les mains vides s'agissant de la gouvernance et de l'outre-mer, alors que 80 % de la biodiversité française se trouve outre-mer.
Certes, grâce à vous, madame Pompili, des amendements ont été présentés ; vous vous êtes battue et vous avez réussi à faire inscrire quelque chose. Toutefois, le résultat est hybride et, de mon point de vue, ne tient pas la route. Or, pour nous, cette question porte une espérance ; il s'agit d'un enjeu sociétal, d'un enjeu éthique, d'un enjeu de nature, de progrès, d'histoire, d'un enjeu de résilience des peuples d'outre-mer dans chaque bassin, par rapport aux réalités de la nature.
En outre, nous sortons de trois à quatre siècles d'une histoire horrible. Nous avons besoin de secteurs et de pôles de développement. Il me semble que vous nous enlèveriez cette possibilité si vous n'alliez pas jusqu'au bout de votre raisonnement.
C'est pour cela que je serai direct. Je le dis comme je le pense – et je regrette que M. de Rugy ne soit pas là : il faut absolument que le Gouvernement présente un amendement visant à créer un collège propre aux territoires et départements d'outre-mer.
Vous, que comptez-vous faire ? Dans votre texte, qui est très simple, vous prévoyez plusieurs collèges et vous écrivez : « Le conseil d'administration est composé de manière à comprendre au moins un représentant des outre-mer dans le premier et au moins un représentant des outre-mer dans le deuxième ou le troisième collège ». Vous pratiquez donc la discrimination positive. Vous allez faire un choix ethnique.