Dois-je rappeler que 80 % de la biodiversité se trouve dans les collectivités d'outre-mer et qu'elles représentent 97 % de l'espace maritime français ? Dois-je rappeler que la Nouvelle-Calédonie à elle seule est considérée comme le deuxième hotspot de la planète en matière de biodiversité, derrière Madagascar, sur les quarante-trois identifiés ? Dois-je rappeler, toujours en ce qui concerne cet archipel, que le niveau d'endémisme des espèces végétales est de 76 %, ce qui nous confère le troisième rang mondial en la matière après Hawaï et la Nouvelle-Zélande ? Dois-je rappeler qu'en matière de récifs coralliens la France est la quatrième puissance mondiale – grâce, j'y insiste, à ses collectivités d'outre-mer – et que 75 % des récifs français sont calédoniens et que leurs parties remarquables ont été inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO ?
On peut donc s'étonner, une fois ces éléments rappelés, que le texte initial n'ait comporté aucune référence aux collectivités d'outre-mer, aucune ! C'est incroyable. Comment expliquer qu'à l'issue d'un tel travail, mené pendant si longtemps et avec autant d'acteurs, ces territoires aient été complètement absents du texte initial ? C'est une totale hérésie.