Intervention de Guillaume Garot

Séance en hémicycle du mercredi 23 janvier 2019 à 15h00
Office français de la biodiversité - application du cinquième alinéa de l'article 13 de la constitution — Discussion générale commune

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot :

Nous l'avons bien compris, l'un des objectifs de ce projet de loi est d'optimiser, pour reprendre le mot employé en commission, la gouvernance de la biodiversité. Madame la rapporteure, je vous remercie d'avoir apporté des précisions indispensables à un texte initial insuffisant sur ce point. Vous avez accepté d'indiquer, à l'initiative des députés socialistes et de députés de toutes tendances, que le conseil d'administration du futur établissement devrait être paritaire et compter des parlementaires – c'est un point positif, à ceci près que vous n'avez pas souhaité donner une place particulière aux représentants des territoires d'outre-mer, qui abritent pourtant 80 % de notre biodiversité. Je m'inscris avec force dans les propos que vient de tenir Serge Letchimy, qui connaît bien ces questions et qui nous rappelle ce point essentiel : la biodiversité des territoires d'outre-mer est unique et extraordinaire. Elle constitue notre patrimoine, notre culture et notre humanité, car elle représente notre lien avec la nature. Avec 3 450 espèces végétales et 380 animaux uniques au monde, les territoires d'outre-mer hébergent plus d'espèces endémiques que toute l'Europe continentale ; ainsi, quatorze des dix-sept écorégions françaises sont ultramarines.

En 2016, vous étiez alors aux responsabilités, madame la rapporteure, le Gouvernement avait confié une mission à deux députés ultramarins, MM. Serge Letchimy et Victorin Lurel, afin qu'ils fassent remonter des propositions issues de l'expérience des acteurs de terrain pour enrichir le texte sur la reconquête de la biodiversité. Ce travail a été brillamment mené, et nos collègues avaient obtenu une juste représentation de leurs territoires au sein de l'AFB. Nous proposerons, dans nos amendements, de la préserver, car, essentielle, elle représente un morceau de France.

Une autre zone d'ombre a trait aux moyens alloués au nouvel établissement. Le texte, madame la secrétaire d'État, manque de clarté et de précision sur ce point.

Pour conclure, je veux dire que ce texte va dans le bon sens. Nous avons confiance dans la rapporteure, qui poursuit le travail qu'elle avait commencé. Mais le Gouvernement doit se donner les moyens de ses ambitions. Je n'aurai qu'une formule pour achever mon propos : « Encore un effort, madame la secrétaire d'État ! »

Les applaudissements sont peu nourris !

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