J'émets un avis défavorable à l'amendement no 116 .
En revanche, je suis favorable à l'amendement no 422 , dans la mesure où il vise à mieux responsabiliser les fédérations départementales de chasseurs en matière d'indemnisation des dégâts de gibier.
Ces dégâts sont un problème récurrent, et nous cherchons à avancer à ce sujet. Mme la rapporteure l'a indiqué, une mission a été confiée à Alain Perea et Jean-Noël Cardoux, qui proposeront plusieurs mesures dans un rapport. Par ailleurs, le Gouvernement anime des négociations assez difficiles – je le dis très clairement – entre les représentants des chasseurs et ceux du monde agricole.
Au passage, on a parfois tendance à considérer la ruralité comme un tout uniforme, à assimiler chasseurs et agriculteurs, comme si leurs intérêts étaient parfaitement concordants. Or c'est une vision simpliste, qui a cours chez les urbains, mais qui est véhiculée par des gens qui prétendent défendre la ruralité. Celles et ceux qui connaissent le monde agricole, d'une part, et celui de la chasse, d'autre part, savent que ces deux mondes sont loin de se recouper. En réalité, il y a de nombreux conflits – malheureusement, d'ailleurs, car tout responsable politique souhaite qu'il y en ait le moins possible dans le pays. Les différents acteurs n'ont évidemment pas les mêmes objectifs, ni les mêmes intérêts.