Je profite de cet amendement pour dire qu'il faudrait assurer un suivi de toutes les espèces chassées, et pas seulement de quelques-unes. Aujourd'hui, pour évaluer les niveaux de prélèvement, l'ONCFS est obligé de lancer, vous le savez, de grandes enquêtes auxquelles ne répondent malheureusement que 20 % des chasseurs. À titre d'exemple, pour les canards, la dernière enquête remonte à 2013 et 2014, la précédente à 1998 et 1999. Il serait donc beaucoup plus simple que les chasseurs soient obligés de transmettre leur tableau de chasse pour toutes les espèces.
Au-delà de cet aspect, le ministre doit garder la main sur la fixation des quotas. À l'heure actuelle, seules six espèces sont concernées par la gestion adaptative – cinq d'entre elles figurent sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature, l'UICN, la dernière étant l'oie cendrée, parce que le Gouvernement veut s'appuyer sur la croissance de sa population pour la rendre chassable en févier, en pleine période de reproduction, ce qu'interdit la directive relative à la conservation des oiseaux sauvages de l'Union européenne, dite directive Oiseaux.