Je ne veux pas rallonger les débats, mais M. Serville soulève un sujet important et nous nous devons de donner toutes les informations. Je me doute bien que les chasseurs ne sont pas responsables de l'insécurité en Guyane. Celle-ci est un problème suffisamment prégnant pour que la population guyanaise ait réagi vigoureusement ces derniers mois.
Les statistiques sont claires : 80 % des vols avec arme sont commis à l'aide d'une arme de chasse. Ce ne sont pas forcément les chasseurs qui commettent des vols, mais les voleurs utilisent des armes de chasse. Il faut donc prendre en compte l'ensemble de ces questions, aussi sensibles les unes que les autres, qu'il s'agisse des traditions particulières de la Guyane, de l'utilisation des armes à feu, du taux d'homicide particulièrement élevé, pour lutter efficacement contre l'insécurité. C'est pourquoi nous ne souhaitons pas abandonner les mesures mises en oeuvre.
Quant aux chiffres, monsieur le député, ils ne sortent pas de nulle part mais émanent des autorités de l'État présentes en Guyane et qui font leur travail pour continuer à délivrer gratuitement aux Guyanais le permis de chasser jusqu'en 2020, disposition qui avait été prise pour tenir compte des spécificités historiques de la Guyane.