Pardonnez-moi de prendre une minute pour réfléchir à une question de fond. Où passe la ligne de démarcation entre ce qui relève de la compétence de l'État et ce qui relève de la compétence territoriale ? Nous avons, avec l'État, à gérer en Corse une situation particulière sur le plan géographique, historique et culturel.
Je ne prétends pas que la Corse doit avoir un statut d'extraterritorialité, car toutes les régions, qu'elles soient françaises ou européennes, ont leurs particularités, leurs problèmes sociaux, leur dimension culturelle. Nous le savons et la Corse n'a pas la prétention d'être plus singulière que les autres. Elle a la prétention d'être, tout simplement, et d'être reconnue comme telle grâce à une adaptation permanente des lois.
En l'espèce, nous débattons de la chasse, mais ce qui vaut pour ce sujet vaut pour l'ensemble de la gestion de l'île. J'en appelle à la France décentralisatrice, à la France des droits de l'homme. Elle existe, et il lui appartient de comprendre et de venir nous aider. J'ai déjà lancé ce message dans cet hémicycle, mais il est aujourd'hui plus valable que jamais, à quelques jours de la visite du Président de la République chez nous.