Je comprends parfaitement votre demande de rapport. Mais je ne suis pas sûr que le statut seul réglera le principal problème que nous rencontrons, celui du vivier.
Les difficultés de recrutement sont réelles ; pour autant, elles sont souvent liées aux conditions mêmes de travail et de rémunération. En outre, qui dit statut de fonctionnaire, dit concours. Je vous renvoie au récent rapport de la Cour des comptes qui souligne les difficultés de recrutement par voie de concours du ministère de l'éducation nationale… Nous devons le garder en mémoire. Il ne faudrait pas assécher davantage encore ce vivier et dissuader ou décourager celles et ceux qui souhaitent embrasser cette carrière. Les collectifs d'AESH que j'ai auditionnés attendent bien davantage un véritable CDI. Ils souhaiteraient par exemple pouvoir conserver leur emploi, même lorsqu'ils déménagent d'une académie à une autre pour rejoindre un conjoint.
Vous estimez que les AESH doivent être intégrés à la fonction publique territoriale. Pour ma part, je pense qu'ils doivent plutôt rejoindre la fonction publique d'État. La mission de ces personnels est avant tout éducative ; elle n'est pas similaire à celle des agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (ATSEM).
Je vous demanderai donc de bien vouloir retirer votre amendement au bénéfice de celui d'Elsa Faucillon, qui poursuit le même objectif que le vôtre, mais en visant la fonction publique d'État. J'y serai favorable.