Monsieur le secrétaire d'État chargé du numérique, je me fais l'écho de l'inquiétude et du mécontentement de mes concitoyens face au grand nombre de fermetures d'agences bancaires en zone rurale. Rien que dans ma circonscription de Meurthe-et-Moselle, de nombreuses fermetures viennent d'avoir lieu : à Cirey-sur-Vezouze – où il y avait encore trois banques – , à Badonviller, à Blainville-sur-l'Eau et à Blâmont. Désormais, dans certaines communautés de communes, il n'y a même plus de distributeur de billets. Ces fermetures ont un impact direct sur les commerces, les touristes et les habitants. Ces derniers sont contraints de faire des kilomètres pour retirer du liquide, ce qui freine la consommation locale et le développement des circuits courts. Ces fermetures, conjuguées à la disparition des commerces et de différents services, contribuent aussi au sentiment d'abandon ressenti de manière très forte sur les territoires concernés et clairement manifesté par le mouvement des gilets jaunes.
J'avais déjà appelé l'attention du Gouvernement à ce sujet en juillet dernier, par une question écrite qui n'a malheureusement pas reçu de réponse. La question a été débattue au Sénat en novembre dernier, mais la solution proposée, le « cashback », n'est à la hauteur ni des enjeux ni des attentes ; ce n'est qu'un pis-aller.
L'accès à l'argent liquide constitue un enjeu d'égalité territoriale. Quelles mesures le Gouvernement compte-t-il prendre en la matière ? Il s'agirait d'assurer une présence bancaire, à tout le moins un distributeur de billets, dans chacun des anciens chefs-lieux de canton rural, selon des critères de proximité à définir, afin de préserver la qualité de vie, la consommation locale et l'attractivité de nos territoires ruraux.