Comme vous l'avez dit, le diplôme d'État d'accompagnant éducatif et social fusionne et remplace les diplômes d'État d'auxiliaire de vie sociale et d'aide médico-psychologique. Il est organisé sur la base d'un socle de compétences communes et de trois spécialités, que vous avez décrites.
Lors de la création de ce diplôme d'État, en 2016, le ministère chargé des affaires sociales s'était engagé à conduire, au bout de cinq ans, une évaluation complète du dispositif de formation. À cette fin, nous avons installé un comité de suivi en mars 2017. En septembre dernier, un premier bilan de la mise en oeuvre de la formation a été présenté. La répartition des étudiants par spécialité tend à souligner la prédominance de la spécialité « accompagnement de la vie en structure collective » et, corollairement, le manque d'attractivité de la spécialité « accompagnement de la vie à domicile ». Vous évoquez le fait que la construction actuelle du diplôme peut induire un cloisonnement par spécialité, question également soulevée par les membres du comité de suivi, qui s'interrogent, comme vous, sur l'intérêt de créer un diplôme unique supprimant les trois spécialités.
En 2019, nous allons poursuivre ce processus d'évaluation par le lancement d'une enquête auprès des employeurs, destinée à apprécier la pertinence de ce diplôme d'État au regard de leurs attentes et de leurs besoins. Si, à l'issue de cette enquête, l'hypothèse du diplôme unique était confirmée, la fusion des trois spécialités du diplôme serait envisagée. Le diplôme unique d'accompagnant éducatif et social agrégerait alors les référentiels des trois spécialités dans un volume horaire identique. Cette fusion pourrait faciliter, in fine, le recrutement des diplômés et l'employabilité des professionnels à l'issue de la formation, tout en fluidifiant la mobilité des professionnels au sein des différentes structures et lieux d'intervention.