Monsieur le ministre de l'intérieur, les stations de sports d'hiver de notre pays, que vous connaissez bien, sont une chance pour le tourisme français avec, dans mon département et dans celui, voisin, de la Haute-Savoie, 7 milliards d'euros de recettes.
Elles connaissent aussi un fort accroissement de leur population entre le 15 décembre et le 15 avril, avec l'arrivée de centaines de milliers de vacanciers, qui justifie l'installation de postes provisoires de gendarmerie afin d'assurer le maintien de l'ordre et la sûreté de nos territoires de montagne.
Or, dans mon département de la Savoie, les 114 gendarmes mobiles ont tous été rappelés afin de remplir d'autres missions, ce qui a même entraîné la fermeture pure et simples de certains postes provisoires de gendarmerie dans les stations de ski, pour lesquels les communes concernées avaient investi afin d'accueillir les gendarmes dans de bonnes conditions.
Aujourd'hui, malgré l'implication des gendarmes issus des brigades permanentes, les missions de la gendarmerie ne peuvent plus être assurées dans des conditions satisfaisantes. Je vous laisse imaginer les conséquences que cela peut avoir dans un arrondissement comme le mien, dont la population passe, en hiver, de 110 000 habitants à 450 000. La sécurité publique à la montagne est-elle de seconde zone ?
Je vous demande donc de réintégrer sans délai les effectifs concernés, afin que nos gendarmes – auxquels je tiens à rendre hommage – puissent travailler dans des conditions normales, pour la sûreté et la tranquillité de nos concitoyens.