Devrons-nous attendre le plan chlordécone IV pour entrevoir les réparations concrètes des préjudices subis ? Votre majorité va-t-elle s'entêter à nier l'existence de la dette morale et de la responsabilité coupable de l'État dans la catastrophe ?
Je rappelle que la Commission a même rejeté l'article premier proclamant solennellement que « la République française reconnaît le préjudice sanitaire, environnemental et économique subi » !
Mes questions seront simples : que vaut la parole présidentielle selon laquelle l'État doit « prendre sa part de responsabilité dans cette pollution » et « avancer dans le chemin de la réparation » ? Attendrez-vous que l'État se fasse condamner pour faute, défausse, manquements et attentisme ?
Il est bien de compatir mais, comme l'a dit mon collègue Dominique Potier en commission : « Il y a pire que de ne rien faire, c'est de faire semblant ».