Deuxièmement, les associations de défense des droits des étrangers sont admises dans le centre, où elles ont même des bureaux. Je ne suis pas le seul à le dire : tous ceux qui ont visité les lieux l'ont constaté. Sortons donc de ces clichés qui ne correspondent pas à la réalité mahoraise.
Je voulais enfin revenir sur deux sujets évoqués par M. Lecoq.
D'abord, si Mayotte n'était pas française, où se seraient réfugiées les personnes qui ont pris la fuite après les soubresauts que nous avons connus récemment avec Azali et le recours aux armes à Anjouan ? Elles sont toutes à Mayotte : nous avons 500 demandeurs d'asile ! On fait délibérément l'amalgame entre les demandeurs d'asile et les immigrés présents en situation irrégulière, à tort : les demandeurs d'asile qui viennent à Mayotte sont protégés dès qu'ils demandent l'asile.
Ensuite, le visa Balladur n'était pas le premier visa à Mayotte. Il y a eu avant lui un visa que l'on obtenait à l'entrée sur le territoire, de 1975 à 1989, date à laquelle François Mitterrand a décidé de le supprimer. Il a ensuite été rétabli en 1994 par Édouard Balladur parce que l'on avait constaté que ceux qui arrivaient à Mayotte et y prenaient le visa n'en repartaient pas. C'est la réalité ; il ne faut pas la tronquer.