Nous avons, il est vrai, déjà déposé un tel amendement au printemps dernier, à l'occasion de l'examen du projet de loi pour une immigration maîtrisée, un droit d'asile effectif et une intégration réussie. Nous pensons que nous devons saisir l'occasion des débats législatifs pour tenter d'éclairer la représentation nationale et pour faire avancer les droits fondamentaux et les libertés démocratiques. Nous pensons également, avec le recul que, non seulement à Mayotte et dans les autres collectivités d'outre-mer mais aussi dans le territoire métropolitain, la situation ne s'est pas améliorée, que les problèmes que vous avez recensés alors n'ont pas été résolus ; dès lors, vous pourriez revenir à la raison et comprendre que les dispositions en question, encore une fois, n'ont aucun effet positif ni pour les migrants ni pour les citoyens, spectateurs de ces situations indignes et dégradantes.
Bref, tout votre dispositif n'apporte rien de bon. Il offre même, on l'a vu, une tribune à l'extrême droite. Nous maintenons donc nos amendements et nous continuerons à les défendre, de même que les organisations de défense des droits humains, au niveau national comme au niveau international, continueront de condamner la France, et que les associations de soutien aux migrants continueront de se battre pour le respect d'un minimum de dignité.