Nous le ferons avec la volonté d'apporter en permanence des réponses concrètes, pragmatiques, exprimant la volonté de la représentation nationale de protéger ceux qui nous protègent, de faire en sorte que nos policiers, nos gendarmes et nos sapeurs-pompiers bénéficient des protections dont ils ont besoin dans un contexte de tension extrême.
Depuis deux mois, en effet, notre pays connaît des violences très fortes. Le bilan est lourd, très lourd, trop lourd : 11 morts, 1 800 blessés parmi les manifestants et 1 000 blessés parmi les forces de l'ordre. Jamais en métropole, depuis les événements d'Algérie, nous n'avions eu à déplorer un bilan aussi lourd.
Celui-ci appelle de notre part une réaction et, de la vôtre, des réponses. Il est en effet des questions auxquelles vous devrez répondre, notamment sur la stratégie fluctuante, en matière de maintien de l'ordre, que vous avez appliquée depuis le 17 novembre dernier et que, souvent, les policiers n'ont pas comprise : chaque week-end, des ordres et des contrordres ont déconstruit successivement les décisions que vous aviez prises le week-end précédent.
Face à cette situation, vous avez consenti, comme nous vous le demandions depuis plusieurs mois, à recourir à la proposition de loi qui avait été déposée et défendue par le président du groupe Les Républicains au Sénat, Bruno Retailleau. Nous saluons cette démarche, et nous souhaitons bien entendu qu'elle soit conduite à son terme, mais nous avons malheureusement des doutes à cet égard.
Oui, nous souhaitons que la proposition de loi du Sénat, qui est pertinente, pragmatique et comporte des mesures efficaces, puisse être adoptée dans les mêmes termes qu'au Sénat.