À l'heure où nous entamons l'examen de la proposition de loi déposée au Sénat par notre collègue Retailleau, je ne peux pas passer sous silence deux constats.
Tout d'abord, il me semble particulièrement dommageable, monsieur le ministre, qu'en raison de votre choix de différer l'examen du texte alors que vous auriez pu y faire droit aussitôt après son adoption par le Sénat, vous vous soyez mis – vous nous ayez mis – dans la situation de devoir répondre à la critique que l'on vous assène à présent – contexte oblige – selon laquelle il s'agit d'une loi de circonstance.
Le texte n'a pas été conçu par ses auteurs comme une loi de circonstance. Lors de son adoption au mois d'octobre, il se présentait comme une simple amélioration de notre dispositif juridique et administratif, afin que nous ne voyions plus les scènes de violence qui – malheureusement – écornent chaque semaine les manifestations.
Ensuite, je regrette vraiment que le travail de la commission des lois, et surtout les prises de position très désordonnées de vous-même, …