Car vous adoptez la même démarche, qui consiste à opposer les défenseurs de la sécurité et les défenseurs de la liberté. Comme il y a quarante-neuf ans, nous, socialistes, désirons défendre ces deux principes, ces deux exigences, ces deux priorités : l'État de droit et la sécurité pour chacun, et, en même temps, la liberté, la capacité donnée à chacun d'exprimer ses convictions et de manifester. J'ai le sentiment que nous avons raison de le faire aujourd'hui comme nous avions raison il y a quarante-neuf ans, tandis que celles et ceux qui sombrent dans l'excès et favorisent l'une ou l'autre de ces deux priorités sont vite amenés à le regretter amèrement.
Je vous connais, monsieur le ministre : nous avons siégé côte à côte pendant cinq ans. Je sais que jamais vous n'avez eu l'envie ni l'intention de remettre en cause les libertés publiques. Ce n'est pas vous, cela !