Il y a quelques mois naissait un mouvement qui réclamait l'arrêt de la hausse de la taxe carbone. Puis sont venus se greffer sur ce problème la dureté de la vie, le manque de justice sociale, le ras-le-bol fiscal, l'absence de repères ou encore la défiance vis-à-vis des élus. Cette colère vient de loin, et aucun d'entre nous ne doit se sentir exonéré de ses responsabilités à cet égard.
La majorité lui a apporté une triple réponse. Sociale, tout d'abord, avec 10 milliards d'euros réinjectés vers les salariés et les retraités les plus modestes ; démocratique, ensuite, sous la forme d'un grand débat dans lequel chacun est invité à s'exprimer pour que nous retrouvions ce qui nous unit, qui nous sommes, ce que nous voulons devenir ; enfin, la réponse que nous examinons aujourd'hui – le maintien de l'ordre public.
Depuis des semaines, les Français voient se dérouler dans le pays des scènes d'une violence insoutenable : forces de l'ordre frappées ; motards poursuivis par des individus dont certains sont masqués ou armés ; vitrines pulvérisées ; magasins pillés ; symboles de la République vandalisés ; Marianne défigurée.
Le phénomène des casseurs est connu depuis très longtemps et s'aggrave. Face à lui, les pouvoirs publics semblent démunis. En 2015, avec le rapport Popelin-Mamère, comme sous la présente législature avec la proposition de loi sénatoriale qui nous est soumise, des parlementaires de tous bords ont tenté d'y réagir.
Il est donc évident que le texte n'est pas une loi de circonstance.