Il faut bien se replacer dans le contexte. Nous demandons trois jours de délai afin que l'administration, une fois informée de la manifestation, mette tout en oeuvre avec l'organisateur pour que la manifestation se déroule dans les meilleures conditions. La police pourra ainsi préparer son dispositif et sécuriser les alentours, en retirant par exemple les objets dangereux présents sur les chantiers ou en balisant la circulation pour éviter les accidents.
Par ailleurs, ce délai de trois jours permet de discuter avec les organisateurs – ou, plutôt, avec l'organisateur, si l'on tient compte de l'amélioration que nous avons apportée avant l'article 1er –, pour définir ce parcours dans les meilleures conditions, alors que l'ambiance peut être tendue. Cet échange permet souvent d'aboutir à un compromis au bénéfice de tous. L'on se souvient, à la droite de l'hémicycle, que toutes les manifestations de la Manif pour tous ont été autorisées et, à gauche, que les contestations de la loi travail, en 2016, l'ont été également. Il est important que tous fassent des concessions réciproques et cette négociation suppose donc aussi la possibilité d'interdire la manifestation en cas d'échec du dialogue. Cet élément ne doit pas être supprimé. Avis défavorable.