Ne cherchons surtout pas à opposer ou à légitimer telle ou telle violence ! Le fait que les forces de l'ordre, qui garantissent l'ordre public, soient les seules habilitées à exercer cette mission de service public et formées à cette fin, n'exclut pas que des erreurs ou des fautes puissent être commises. Celles-ci doivent faire l'objet d'enquêtes et être sanctionnées d'autant plus sévèrement que, lorsqu'on porte l'uniforme, comme lorsqu'on est parlementaire ou ministre, on a un devoir d'exemplarité.
Il m'est arrivé d'appeler des journalistes pour leur présenter des excuses, à la suite de violences qu'ils avaient subies : certains avaient été bousculés lors d'une charge sur un site. En revanche, jamais aucun journaliste ne s'est plaint à moi de ce que les forces de l'ordre l'avaient menacé ou attaqué. Il est essentiel de raison garder : toute violence est inacceptable dans un pays démocratique. Que cet esprit, ce soir, anime nos débats.