J'ai écouté avec attention l'intervention de ma collègue Frédérique Dumas. Je partage son point de vue. Il n'est pas question d'opposer deux camps mais de faire un pays où la liberté de manifester est respectée et où les manifestations peuvent se dérouler le plus pacifiquement possible et sans blessé. Voilà l'objectif.
De là les propositions que nous vous soumettons depuis le début à travers nos amendements. Pour que le texte corresponde à son intitulé, qui mentionne la prévention des violences lors des manifestations, il convient également de prendre en considération les méthodes des forces de l'ordre pour maintenir un climat le plus pacifique possible. Tel est bien notre objectif.
Les blessés parmi les forces de l'ordre, les difficultés que rencontrent les policiers aujourd'hui, tout cela est lié à l'inadéquation des formations pour faire face à des situations parfois inédites. C'est cela qu'il faut traiter.
Comment font les Allemands ? En Allemagne, il n'y a pas ces armes. Certaines méthodes assez violentes que la France utilise n'ont pas cours dans d'autres pays européens. L'Allemagne a des black blocs, qui sont parfois plus nombreux et plus violents qu'en France. Considérez-vous que les blessés du côté des forces de l'ordre sont plus importants en Allemagne qu'en France ou que l'Allemagne n'est pas capable de maintenir l'ordre ? Ce que nous interrogeons, ce sont les moyens, les outils et la stratégie propres à relâcher la tension et à rendre à notre devise républicaine – Liberté Égalité Fraternité – toute sa valeur et toute sa capacité à s'appliquer concrètement.