… et, à travers l'assurance maladie, garantit leurs revenus chaque mois. Qu'y a-t-il de choquant à leur demander de se poser la question de leur installation dans les zones où les besoins existent ? Tel est le sens du conventionnement sélectif. D'ailleurs, une telle régulation existe déjà pour un grand nombre de professions de santé – cela a été rappelé.
On m'a reproché le caractère soviétoïde de la disposition : elle n'apporterait qu'une réponse administrative, elle aurait pour conséquence de nous faire revenir à une régime hyperadministré... Ne racontons pas d'histoire ! La proposition de loi fait toute sa part à la négociation conventionnelle, ce qui implique des discussions avec les partenaires sociaux, en premier lieu les représentants des professions de santé et des médecins.
On m'a opposé un autre argument, plus pernicieux : la régulation ne peut fonctionner qu'en cas de démographie médicale dense. Autrement dit, si les médecins étaient très nombreux, il serait possible d'envisager la régulation. Mme la ministre l'a répété à la tribune. Mesdames et messieurs de la majorité, méfiez-vous de tenir un double discours ! En commission, alors qu'un membre de la majorité, ici présente, Mme Rist, a proposé l'instauration du conventionnement sélectif et donc de la régulation dans dix ans, c'est-à-dire quand arrivera la génération de médecins qui n'aura pas été soumise au numerus clausus, conformément à votre épure, eh bien, vous avez voté contre cette proposition issue de vos rangs ! Pas de mauvaise foi, pas de double discours ! Votre rejet est idéologique et personne de bon sens ne saurait le comprendre.