Nous savons que 97 % de nos concitoyens vivent à moins de dix minutes d'une pharmacie. La densité du maillage officinal en fait donc un point d'appui important pour l'amélioration de l'accès aux soins dans les zones fragiles. C'est notamment pour cette raison que Mme la ministre a décidé de recourir aux pharmaciens afin de promouvoir la vaccination contre la grippe.
Dans le même esprit, notre ministère a aussi engagé, ainsi que l'y autorise la loi de finances pour 2019, une expérimentation qui permettra aux pharmaciens de renouveler les traitements et d'adapter, le cas échéant, les posologies pour les patients chroniques orientés par leurs médecins traitants. C'est une mesure renforçant l'accès aux soins et destinée par exemple à pallier les difficultés que connaissent certaines personnes âgées pour faire renouveler leurs ordonnances.
Nous partageons donc l'objectif que vous poursuivez avec cet amendement. En revanche, la prescription directe par les pharmaciens d'officine me semble à ce stade prématurée. Elle ne fait d'ailleurs pas consensus parmi les parties prenantes et elle risque de mettre en concurrence des professions à un moment où les faire coopérer davantage serait préférable. C'est pourquoi j'émets un avis défavorable.