Intervention de Yannick Favennec-Bécot

Séance en hémicycle du mardi 5 février 2019 à 21h30
Débat sur l'action de l'État dans l'exercice de ses missions régaliennes en seine-saint-denis

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Favennec-Bécot :

C'est pourquoi le groupe Libertés et territoires se réjouit de l'initiative de nos collègues du groupe Les Républicains, qui ont souhaité qu'un territoire déterminé, la Seine-Saint-Denis, fasse l'objet d'un débat au sein de notre assemblée pour rendre compte de ses spécificités et de l'adéquation des moyens d'action de la puissance publique à ces mêmes spécificités.

La Seine-Saint-Denis, ce territoire contrasté et négativement connoté, mérite toute notre attention, comme d'ailleurs l'ensemble des territoires de France. Il pâtit d'une image qui ne montre pas tout son potentiel. Aussi est-il important que l'État l'accompagne efficacement pour dépasser les caricatures et permettre à chacun de ses habitants de s'inscrire dans une dynamique de réussite professionnelle, sociale et familiale.

L'État ne doit laisser personne sur le bord de la route. C'est pourquoi il est indispensable qu'il soit réactif et adapte toutes ses politiques publiques à ce territoire.

Le rapport dont nous débattons ce soir propose une évaluation croisée de trois domaines dans lesquels l'État exerce des missions régaliennes : la sécurité, la justice et l'éducation. En dépit du dynamisme démographique, économique et culturel de la Seine-Saint-Denis, des difficultés majeures demeurent et l'efficacité de l'action de l'État dans ces trois domaines est de moins en moins perceptible.

Messieurs les rapporteurs, le groupe Libertés et territoires soutient vos propositions. Elles vont dans la bonne direction pour accompagner le redressement de ce territoire qui ne demande pas à être assisté, mais qui veut que la République y reprenne toute sa place. Alors, oui, apportons des réponses adaptées et pertinentes, notamment en matière d'éducation.

Je profite néanmoins de ce débat pour souligner que les politiques publiques conduites dans un territoire donné ne doivent pas l'être au détriment des autres territoires. Je pense, monsieur le ministre de l'éducation nationale, à l'école, où je constate malheureusement que les classes à douze élèves, déployées principalement dans les zones d'éducation prioritaire, ont pénalisé les écoles rurales. Dans mon département de la Mayenne, l'on n'a jamais fermé autant de classes que lors de la dernière rentrée scolaire !

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