Je soutiens cette démarche d'une interdiction programmée du glyphosate, et non pas du jour au lendemain, car ce serait une difficulté pour nos agriculteurs. En même temps, c'est l'occasion de réfléchir à notre agriculture de demain. Il y a ici la capacité de créer des emplois et d'accroître le recyclage et la valorisation de déchets putrescibles, qui permettront d'avoir des engrais organiques et naturels pour nourrir les terres.
Nous avons des réponses à apporter et nous avons cinq à dix ans, je pense, pour explorer les différentes voies possibles, sans nous limiter à vouloir remplacer une substance chimique par une autre substance chimique. Cela se fait dans d'autres pays, alors pourquoi pas chez nous ? Nous avons un tonnage de déchets suffisamment important pour répondre aux besoins et à la demande. Les produits chimiques, aujourd'hui, peuvent être remplacés par des produits naturels et cela crée, de surcroît, des emplois non « délocalisables ».