La suppression du glyphosate s'impose sans doute, mais pas de manière brutale. Mettre un calendrier en place est la bonne solution. Je suis dans un département – les Vosges – qui est très agricole, j'échange beaucoup avec nos agriculteurs, qui ne sont pas contre le fait de supprimer le glyphosate. En revanche, il faut trouver des produits de remplacement. Et, comme vous l'avez dit, les agriculteurs craignent de voir ces entreprises, comme Monsanto par exemple, proposer un produit de remplacement beaucoup plus cher. Repenser notre agriculture, c'est sans doute nécessaire, mais comment embaucher, dans un secteur qui aujourd'hui ne vit pas de son travail ? L'ouverture des échanges est bénéfique, certes, mais si les prix baissent encore, comment faire pour que notre agriculture sorte la tête de l'eau ?