Nous sommes dans une transition vers une agriculture plus durable et, de manière générale, une transition écologique et environnementale, qui a été portée par le président de la République pendant la campagne présidentielle, et que nous voulons impulser au niveau de l'Europe. Il s'agit effectivement d'ajustements qui sont très complexes, avec des impacts sur des systèmes qui sont construits depuis des décennies, qu'il est très difficile de changer. L'important, c'est de préciser la vision de l'Europe vers laquelle on veut aller, notamment d'un point de vue agricole, et de se donner effectivement le temps d'accompagner tous les acteurs vers ce but. Il faut donc annoncer les objectifs que l'on souhaite atteindre dans 10, 20, 30, 40, 50 ans, et y aller de manière construite, intelligente, de façon à permettre à chacun des acteurs d'évoluer et de changer ses pratiques.
Je rejoins les orateurs précédents sur un autre point : l'action politique doit être guidée par des principes scientifiques. Cette suspicion sur le rôle des agences est très dommageable, puisque nous, en tant que parlementaires, nous n'avons pas les compétences scientifiques nécessaires. Il est très important que nous régulions cela et que nous construisions cette nouvelle confiance. Dans les futures conventions démocratiques, nous entendrons sans doute les citoyens réclamer plus de transparence, réclamer de pouvoir avoir toute confiance en ceux qui orientent nos choix et nous aident.