Après Mme Sabine Rubin, qui a évoqué George Orwell, j'ai moi aussi le sentiment, monsieur le ministre, – et peut-être y verrez-vous un compliment – , que vous êtes passé maître en communication orwellienne, tant les propos que vous tenez pour défendre ce projet de loi sont loin des faits et du texte même.
Vous avez notamment parlé de « promouvoir la justice sociale », quand nous trouvons au menu de ce projet de loi des pressions sur la libre expression des professeurs, une nouvelle école internationale modelée pour les enfants de Brexiters, une mise sous tutelle de l'évaluation des politiques éducatives et une habilitation du Gouvernement à refondre par ordonnances l'organisation des académies métropolitaines.
Vous préférez choisir une politique de gestion de la pénurie plutôt que de vous attaquer sérieusement à renforcer l'attractivité du métier d'enseignant et à combattre les inégalités, ou que de chercher à élever le niveau, avec un prérecrutement de qualité.
Monsieur le ministre, nous pourrions nous reconnaître dans certains des mots que vous avez prononcés pour présenter votre projet de loi, mais ils sont si éloignés des réalités et des traitements que vous proposez que le groupe de la Gauche démocrate et républicaine votera bien volontiers cette motion de rejet.